Ma Découverte De L’art Postal Est Visible Dans Cette Composition Construite Sur Un Cadre En Bois Sur Lequel J’ai Fixé Une Planche D’isorel Et Deux Plaques De Verre. Verre Cassé, Ficelle Dénouée Et Effilochée Morceaux De Photocopies, Enveloppes Déchirées Et Timbres Oblitérés. Déjà La Notion De Temps Me Préoccupe; Le Temps Passé Dans L’errance À Solutionner Des Énigmes Chimériques.


Cette Fois C’est Par Les Circonvolutions, Qu’une Autre Façon D’exprimer Le Labyrinthe Est Venue S’ajouter À Mon Mode D’expression.
L’oeil-
Cette Peinture Est Construite Sur Un Cadre En Bois Sous Lequel J’ai Posé Une Planche De Contreplaqué. J’ai Tendu Des Fils Comme Les Trames D’un Métier À Tisser, Collé De La Ficelle Ainsi Que Des Images Du Labyrinthe De Chartres. Ensuite J’ai Peins À L’encre D’imprimerie Et À La Glycérophtalique. J’ai Récupéré Des Pots D’encres Et Des Pots De Peintures Et J’ai Gardais La Peinture À L’huile Pour Les Finitions.


La Matière comme une Références Aux Mythes. Parcours Et Chemins De Créations Peuplés De Signes, Où Des Formes S’inventent Et Des Lignes D’écritures Contemporaines Se Matérialisent. Du Signe Au Symbole Et Du Symbole Aux Signes Se Décline Une Riche Iconographie. En Ce Sens Je M’exprime Dans Un Parcours De Créations Révélateur De Mon Attachement À L’expression De L’aléatoire Et À La Nature Sauvage, Dans Le Sens Hors De Contrôle.
Début De La Mise En Place Du Rythme Avec L’assemblage De Plusieurs Panneaux De Bois. Apparition D’un Personnage

Il était temps de rassembler les morceaux des désirs de ma vie. Je constatais qu’il n’est pas si simple de se connaitre, d’être, de montrer, de paraître, de lâcher et d’exister. Je survole ma vie et me voilà sans prévenir dans les profondeurs de mon chaos. J’explore labyrinthes et chemins comme pour une recherche de soi dans les chemins de l’être. Les voies de découvertes vers l’être.
Quand je peins, j’approche puis m’éloigne de moi-même, comme si l’acte de peindre puisse être l’empreinte de l’esprit devenue matière. Une idée m’intéresse, une forme m’interpelle et m’inspire, la forme, le geste , la forme et le geste, l’assemblage, la colle, le vernis, l’eau, le feu, le pigment, la lumière, les ombres, les reflets, les noirs…
Je crée une série de tableaux, j’ouvre une porte, je foule un chemin et telle une sculpture, au fur et à mesure, la composition s’affine , l’idée s’épure et l’expression parle aux sens. D’une image directe, les idées surgissent dans les mains comme dans mon cerveau. Jeux de symboles et références aux mythes, outils, matériaux et autres satellites gravitent dans ma pensée. Je reste concentrée, réceptive, je suis le pinceau et la brosse. Une façon de dire sans mots, les traits d’une expression silencieuse.
Le LABYRINTHE est venu à moi en s’imposant comme sujet afin de déterminer la route que devait prendre ma peinture. Et oui! j’étais perdue!
Mes recherches autour du labyrinthe m’ont occupée une bonne décennie. Suite à mon mémoire de maîtrise j’ai continué à peindre autour de ce thème car il me semblait que je n’avais pas pu achever mon questionnement.
J’entre en observation avec ma façon de peindre. Je compose des séries de dessins et peintures sur divers supports. Mon esprit joue avec les formes et mes mains expérimentent les techniques, les outils, les textures et matériaux…
Je travaille sur des petits formats que j’assemble ensuite en une plus grande composition. Chaque surface est un nouveau départ, un nouveau support où se juxtaposent les dessins de papiers différents, ainsi les bases de la composition sont en place. Chaque dessin est un chemin. La distance kilométrique des routes est la figuration du tracé.
Les assemblages et les collages sont des espaces de recherches de matières, matériaux, ficelles laines, plumes, cires… Elles vibrent par leurs textures, remplissent la trame de notes colorées.
Le tableau devient la projection de mon univers . Les matériaux qui m’entourent sont incrustés en collages, des photographies, disques vinyles cassés, fils et ficelles, laines, photocopies et images diverses; C’est un passage dans l’exploration de la matière; à partir de là je vais commencer à épurer au fur à mesure de mes créations jusqu’à la disparition complète de l’objet.



Rupture, chaos, chute soudaine et s’affrontent les idées, recherche de paix, réalisation de l’être et bric à brac puis le chaos laisse place au calme. Labyrinthes, cibles, mandalas, escargots, spirales, que de signes pour se trouver.
De collages en arrachages, je crée un espace que j’efface et recouvre, tels les repentirs en peinture, lignes et reliefs s’installent en couches successives. Papiers, bruits de papiers déchirés, froissements, journaux de tous pays, l’oeuvre devient un parcours composé de choix et de doutes.
La peinture est construite avec des repentirs, traces de doutes, ses difficultés à trouver sa voie, son centre et y rencontrer le combat de l’esprit et de la matière ainsi que vive dans une renaissance l’expression de l’être tout entier.
La Puissance De La Création, L’émerveillement Devant Ce Qui Sort Du Cerveau, Du Corps, De La Main Et Des Yeux , Devient Un Univers De Multiples Possibles.

Cette peinture montre l’arrivée des coulures dans ma peinture.. Le symbole commence à disparaitre dans un nuage de blanc. Mon questionnement sur le blanc, laisser du blanc dans la peinture pour laisser entrer la lumière.
